- Il ne peut pas remplacer une aide vétérinaire professionnelle.
Le choix d’un chiot est une décision importante et parfois déroutante. De nombreux propriétaires d’animaux se demandent comment identifier la petite boule de poils qui correspondra le mieux à leur famille et se posent beaucoup de questions au sujet de l’« avorton de la portée ». Le terme « avorton » désigne en général le plus petit chiot de la portée, qui est parfois confronté à des défis uniques en raison de sa taille.
Grâce à notre experte, la vétérinaire Antje Joslin de Dogtopia, nous allons expliquer ce qu’est un avorton, les avantages et les inconvénients d’en adopter un, et ce à quoi s’attendre au fur et à mesure qu’il grandit. En résumé : malgré certaines inquiétudes, avec les soins appropriés, les plus petits de la portée peuvent devenir des chiens heureux et en pleine santé.
Qu’est-ce qu’un avorton ?
En général, l’avorton est le chiot le plus petit et le plus faible d’une portée. En termes scientifiques, les avortons sont des chiots dont le poids de naissance est faible comparé à leurs frères et sœurs. Des études montrent que ces petits peuvent parfois rencontrer plus de difficultés, comme un risque plus élevé de problèmes de santé au cours de leur première semaine de vie.
Dans le langage courant, le terme « avorton » désigne souvent le plus petit chiot de la portée, même s’il est en bonne santé. Bien que ce mot puisse sembler inquiétant, il ne l’est pas forcément. Par exemple, dans le cas d’un mélange entre un chien de grande race et un chien de petite race, les chiots présenteront probablement des variations de taille importantes, mais tout à fait normales.
Selon la Dre Joslin, les avortons sont souvent des chiots qui ont un accès limité aux éléments nutritifs dans l’utérus. D’autres fois, le chiot est plus petit, car l’embryon a été fécondé un autre jour.
Certaines portées ne comportent pas d’avorton, et la taille de la portée n’a pas d’influence sur la présence ou non d’un avorton.
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Faut-il choisir le petit dernier de la portée ?
L’arrivée d’un chien dans votre foyer, peu importe sa taille, est une expérience incroyable et représente un engagement à offrir à votre nouveau compagnon à quatre pattes une vie riche et joyeuse. Afin de prendre la décision la plus responsable et la plus éclairée, il est important de prendre en compte les potentiels avantages et inconvénients à choisir l’avorton de la portée.
Quand choisir l’avorton de la portée
Dans la plupart des cas, l’avorton peut être un compagnon merveilleux, à condition qu’il montre des signes de bonne santé. Voici les signes à repérer :
- Il a reçu des soins appropriés dès le départ. Si l’élevage ou le refuge ont veillé à ce qu’il bénéficie d’une alimentation complémentaire au biberon ou d’autres interventions, il sera plus susceptible de rattraper le poids et la bonne santé de ses frères et sœurs.
- Il est actif et sociable. Un avorton qui interagit bien avec sa fratrie et se montre curieux de ce qui l’entoure est probablement sur la bonne voie pour bien se développer.
- L’élevage fournit les résultats des examens médicaux du chiot, ainsi que les antécédents des parents et grands-parents. Si l’élevage est réputé, il doit être disposé à partager les antécédents médicaux du chiot et de ses parents, affirme la Dre Joslin. Cela vous donnera une idée des problèmes médicaux du chiot (le cas échéant) et des conséquences potentielles à long terme.
Signes pouvant inquiéter
Bien que l’avorton de la portée puisse parfaitement s’épanouir, certains signes avant-coureurs peuvent indiquer des problèmes de santé actuels ou futurs. La Dre Joslin recommande de faire preuve de vigilance si vous remarquez les signes suivants.
- Mauvaise croissance et pelage en mauvais état. Si le petit dernier grandit beaucoup plus lentement que sa fratrie et que son pelage est fin ou irrégulier, cela peut indiquer des problèmes médicaux sous-jacents.
- Problèmes gastro-intestinaux. Des symptômes tels qu’un faible appétit, des vomissements fréquents ou la diarrhée peuvent indiquer des problèmes digestifs à long terme.
- Anomalies physiques. Certains avortons naissent avec une malocclusion dentaire ou une fente palatine, ce qui peut être indicateur de problèmes de santé à long terme.
Avant de prendre votre décision, n’hésitez pas à consulter un vétérinaire afin d’évaluer l’état de santé général du chiot.
Perspectives de santé des avortons
La recherche suggère que les avortons sont parfois plus susceptibles de présenter des problèmes de santé à un stade précoce. Par exemple, ils peuvent avoir du mal à téter aussi facilement que leurs frères et sœurs plus grands. Dans les cas extrêmes, les études montrent que 39 % des chiots ayant un poids très faible à la naissance (EN) peuvent ne pas survivre au-delà de la première semaine. Voici d’autres difficultés médicales courantes chez les plus petits de la portée :
- Faible taux de sucre dans le sang (hypoglycémie)
- Difficultés à se réchauffer (hypothermie)
- Plus grande vulnérabilité aux infections
- Maladies congénitales comme la fente palatine ou une malformation cardiaque
Dans certains cas, les avortons nouveaux-nés ont besoin d’un peu plus de soins de la part des humains afin de retrouver une bonne santé. Par exemple, s’ils rencontrent des difficultés à saisir les mamelles de leur mère ou ne tètent pas assez, une alimentation complémentaire avec du lait maternisé pourra aider. Et pour aider à réguler leur température corporelle, une lampe chauffante pourra apporter une chaleur supplémentaire.
Une fois que le petit dernier a passé ces premières semaines critiques, il rattrape souvent son retard et peut mener une vie tout à fait normale. « Dans la plupart des portées, si le chiot est en bonne santé, sans malformation congénitale et peut téter correctement, il pourra retrouver la santé et rattraper la taille de sa fratrie », confirme la Dre Joslin.
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Différences de comportement chez les avortons
Il est communément admis que les avortons de la portée grandissent souvent avec des traits de personnalité uniques et attachants, comme une plus grande sociabilité ou douceur. Cela est parfois attribué aux soins supplémentaires qu’ils reçoivent de la part des humains dès leur plus jeune âge.
La recherche n’est cependant pas aussi tranchée. Les études tendent à montrer que les interactions d’un chiot avec sa mère ont plus d’importance pour le développement de sa personnalité que ses interactions avec les humains.
Par exemple, une étude sur des chiots beagle a montré que les chiots qui recevaient plus d’attention de leur mère avaient tendance à mieux gérer le stress et à explorer avec plus de confiance. Les chiots qui avaient reçu moins d’attention montraient des niveaux de stress plus élevés et gémissaient ou jappaient plus souvent lorsqu’ils étaient seuls.
Ces schémas comportementaux n’étaient pas étroitement liés aux interactions avec les humains, ce qui rend peu probable le fait que la personnalité d’un avorton soit réellement façonnée par les soins supplémentaires apportés par les humains. Mais si le fait d’être plus petit entraîne des interactions différentes avec leur mère, cela pourrait modifier certains de leurs comportements à l’état de chiot.
Conclusion ? Le fait d’être le dernier de la portée ne prédétermine probablement pas le comportement d’un chiot. Les avortons peuvent devenir des chiens merveilleux et bien adaptés, surtout avec de l’amour et une bonne éducation.
Perspectives de croissance chez les avortons
L’une des questions les plus fréquentes concernant les avortons est de savoir s’ils resteront plus petits que leurs frères et sœurs à l’âge adulte. La réponse dépend d’un mélange de génétique et de santé générale. Par exemple, si l’avorton est atteint d’une malformation congénitale, la Dre Joslin affirme qu’il pourra rester plus petit que sa fratrie pendant toute sa vie. En revanche, un avorton qui bénéficie d’une bonne alimentation dès son plus jeune âge et de soins vétérinaires peut atteindre la même taille adulte que ses frères et sœurs.
Vous vous demandez si votre chien était l’avorton de sa portée ? Cela n’est pas toujours évident. S’il est de race pure, il peut être plus facile de déterminer s’il était l’avorton, car les races présentent des normes en matière de poids et de taille. Par conséquent, s’il est nettement plus petit que la norme de la race, il se peut qu’il soit le petit dernier. Cela est plus difficile (voire impossible) à dire pour un chien croisé.